La Commune de Cité-Soleil, la huitième ville la plus peuplée d’Haïti, se distingue par sa densité démographique, abritant plus d’un quart de million d’habitants. Elle occupe également la cinquième position en termes de population parmi les villes du département de l’Ouest et de l’arrondissement de Port-au-Prince, faisant partie intégrante de la zone métropolitaine de la capitale haïtienne qui compte près de 2 millions d’habitants, érigée comme la plus grande région du pays. Souvent qualifiée de « capitale du tiers-monde », Cité-Soleil se caractérise par des conditions de vie difficiles, marquées par l’absence de sûreté, de sécurité et de luxes.
Dans les années antérieures, plusieurs entreprises de premier plan, dont Hasco, ont établi leur siège à Cité-Soleil. De même, la ville abrite un certain nombre d’institutions éducatives importantes. La commune de Cité-Soleil, divisée en deux circonscriptions ou sections communales politiques, Varreux 1 et Varreux 2, présente une diversité de quartiers allant de zones urbaines animées à des bidonvilles surpeuplés. La Cité-Simone, le plus ancien projet immobilier de la ville, a originellement hébergé les employés de la plus grande compagnie sucrière du pays, Hasco.
Cité-Soleil était un quartier périphérique de la municipalité de Port-au-Prince jusqu’à son transfert à la municipalité de Delmas en 1983. En avril 2002, un décret présidentiel ( la loi du 26 mars 2002) de Jean Bertrand Aristide l’a élevée au statut de commune indépendante. Fritz Joseph a été le premier maire nommé, suivi de l’élection de Wilson Louis en décembre 2006. À la demande du Collectif des leaders de Cité Soleil (CONOCS), la municipalité a obtenu le droit d’envoyer un représentant à la chambre basse du Parlement, le premier étant Salibar Jean.
Cité Soleil, une ville jeune, a connu une transformation significative au cours des cinquante dernières années. Autrefois constituée de vastes champs de canne à sucre s’étendant presque jusqu’au bord de l’océan, elle est devenue le lieu le plus densément peuplé d’Haïti au début des années 2000, avec une population estimée entre 300 000 et un demi-million d’habitants sur une superficie de moins de 21 kilomètres carrés.
Située dans le nord-ouest du comté de Port-au-Prince, sur les rives nord-est de la baie de Port-au-Prince, Cité-Soleil partage des frontières avec Croix-des-Bouquets au nord, Tabarre à l’est, Delmas au sud-est, et Port-au-Prince au sud. La ville présente une topographie essentiellement plate, descendant en pente vers la baie de Port-au-Prince, parsemée de cours d’eau sinueux. Historiquement dédiée à des fins industrielles et agricoles, la fondation de Cité-Soleil remonte à 1950, avec une expansion initiale autour de l’embouchure de la rivière, près de Cité-Simone du nom de Simone Ovide Duvalier, l’épouse du président à vie, François Duvalier. Dans cette zone se trouvait un groupe de maisons construites par l’État pour les employés du gouvernement.
L’avenue de Soleil se profile comme le quartier central des affaires, tandis que la ville comporte une multitude de quartiers tels que Boston, La Saline, Bois Neuf, Brooklyn, et Ti Haïti, le long de l’avenue des Américains et de la route nationale 1. Malgré les défis socio-économiques persistants, Cité-Soleil reste un lieu d’importance économique et sociale en Haïti.