Dans l’imaginaire collectif Haïtien, il est d’une logique irrécusable qu’un jeune ne soit pas le bienvenu aux commandes de l’État, soit au plus haut sommet. Être président d’Haïti, pour les ultraconservateurs,ceci, certaines fois des jeunes et vieux, exige un certain nombre de critères, lesquels sont pour la plupart subjectifs. Alors que les prescrits de la constitution de 1987 amendée, en son article 135, établissent de manière non-discriminatoire les conditions d’éligibilité à la fonction présidentielle, l’opinion publique haïtienne pourtant s’attend fort souvent à l’élection une personnalité ayant un certain âge côtoyant les cinquantaines, venant de la classe politique traditionnelle ou de nulle part.
Il y a plus de trente ans, les jeunes n’arrivent guère à se tailler une place de choix dans les espaces de débats publics malgré leurs idées novatrices, soit parce qu’ils sont reprochés d’immaturité politique, soit parce qu’ils ne disposent pas de moyens de préssion pouvant attirer les projecteurs. À quand dira-t-on le contraire de tout ce qui précède?
Pourquoi se tromper encore de la prétention qu’un jeune ne peut pas être aux commandes de l’État au plus haut niveau? Pourquoi avoir encore peur de se traverser par cette révolution de pensée ou cette dynamique de leadership jeune?
Cette mutation dans la mentalité la France vient de le faire avec Emmanuel Macron, la Corée du Nord l’a fait avec Kim Jong-Un ( bien qu’il y soit parvenu au moyen d’une dynastie), le Quatar l’a fait avec Tamim ben Hamal Al Thani, le Burkina Faso l’a fait avec Thomas Sankara – de regretté mémoire-, la Tunisie l’a fait avec Youssef Chahed, le Congo l’a fait avec Joseph Kabila, et tant d’autres pays dont on n’en cite pas. Alors, pourquoi pas nous?
Pour les prochains rendez-vous aux urnes, nous invitons les jeunes à se porter candidat et à se battre ensemble, à se défendre à cor et cri pour se faire élire. Puisque, la troisième voie dont on parle Durant ces derniers jours n’est que l’éveil d’une conscience populaire qui se dit être essoufflée de la politique traditionnelle et inadaptée au contexte actuel, laquelle imprime l’expression des premières et deuxièmes voies. Le temps est revolu, la politique à l’ancienne on en a beau essayé, ce, sans succès. Aujourd’hui, on est à l’ère des NTIC, de la globalisation, et de l’émergence d’une nouvelle classe politique plus que jamais jeune et éclairée. Il faut la mettre au pied du mur.
Nous n’avons aucunement l’intension de promouvoir un conflit intergénérationel mais nos aînés doivent éprouver le dépassement de soi en acceptant de nous épauler face aux defits qui nous attendent. Leur vieillesse dépend de notre avenir.
C’est pourquoi nous demandons aux leaders d’opinion comme Valery Numa, Jean Monard Métélus, Liliane Pierre Paul, Garry P.P. Charles, Guerrier Henry, Louco Désir, Wendel Théodore, Marie Lucie Bonhomme, Roberson Alphonse, Guerrier Henry, Denel Sainton, Guerrier Dieuseul, Wadson Désir, Dr Harrison Ernest, Gotchen Bernard etc… de permettre aux jeunes d’investir le sphère des grands débats publics pour qu’enfin le peuple haītien puisse écouter l’harmonie d’un discours non seulement nouveau mais aussi porteur d’espoir par son caractère pragmatique.
Nous ne nous demanderons jamais de chasser nos aînés car leurs expériences peuvent être tamisées afin d’en tirer les bonnes. Toutefois, ils doivent comprendre que le temps d’une éternelle philosophie de la démocratie en transition et du projet pays est révolu
Par:

Plan d’Action Citoyenne (PAC)
AGI/LOIH