Melissa figure sur la liste des jeunes haïtiennes et haïtiens qui, bien que marginalisé(e)s, croient encore dans un éventuel avenir meilleur pour leur pays. Informée de certaines initiatives qu’elle entreprenait à travers son organisation, notamment auprès des sinistré(e)s des départements du Sud-Ouest d’Haïti suite au passage du tremblement de terre dévastateur du 14 août 2021, la rédaction de Jeune Haïti avait décidé de la rencontrer. Ce qui nous a permis de découvrir la personnalité cachée au fond de cette jeune femme. Comme beaucoup de sa génération, Melissa est consciente de la situation actuelle du pays qui tue les rêves, qui ne fait qu’encourager l’immigration des jeunes vers l’Amérique du Nord et certains pays de l’Amérique Latine. Cependant, elle se met au travail
Certes, tout le monde fait face à la situation du pays qui devient chaque jour un peu plus critique. Mais, Melissa qui travaille actuellement comme journaliste allume le projecteur sur les femmes et les filles qui y sont les plus exposées. Et pour cause, elle se livre corps et âme aux démarches de GFANMAKTIF qui travaille aux côtés de ces gens qui sont très souvent minorés.
GFANMAKTIF, un prétexte pour attirer l’attention sur les jeunes filles des quartiers défavorisés
« GFANMAKTIF est une structure travaillant aux côtés des femmes et des filles victimes. Nous essayons d’orienter ces dernières lorsqu’elles font appel à nous, les aider à aller à l’école, à avoir une profession, afin de les aider à parvenir à une autonomie, avec le peu de moyen que nous avons », a fait savoir Melissa Amatcia Félicien avant d’évoquer le cas d’une jeune fille de 17 ans dont un proche parent avait transformée en une sorte d’esclave sexuelle. » Lorsque nous avons été informés, nous l’avons accompagnée. Et comme elle avait décidé de retourner à l’école, nous l’avons soutenue, et maintenant elle étudie la Science de l’éducation », a-t-elle raconté. Bon nombres de jeunes filles des quartiers défavorisés sont exposées à toute sorte de maux sous le regard insouciant et complice de certains dirigeants haïtiens.
Selon Melissa, l’actuelle génération traverse une crise de modèle. Il n’est que quelques – uns qui arrivent à s’ en sortir en se créant eux-mêmes des idéaux à force de s’ exposser à ce besoin. » Quand tout semble perdu, l’espoir reste encore! » voilà qui cadre à l’état d »âme de notre Melissa qui invite les jeunes à prier tout en s’acquitant de leurs responsabilités. « En tant que chrétienne; je conseille aux jeunes de prier, d’aller à l’école, de rester positifs mais aussi et surtout de se contenter de ce que leur offre la vie afin de pouvoir en faire une bonne gestion », a-t-elle conclu.
Melissa Amatcia Félicien est l’une de ces filles d’Haïti qui emboîtent déjà le pas pour la construction d’un véritable projet d’avenir inclusif de par son rêve de voir émerger une société égalitaire, son dévouement et sa conviction! Déjà une modèle de jeune responsable
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